Non seulement je ne comprendrais jamais les sentiments des autres, mais je ne m’aventurerais jamais à montrer ô combien les gens autour de moi son important. Parfois j’épouse la solitude et parfois j’en divorce pour venir me blottir fébrilement contre une chaire humaine. Je n’ai aucun scrupule à démontrer comment l’humain peut avoir diverses facettes  devant l’univers tellement infinie qu’on nous allègre. Je ne suis pas non plus de ceux qui ose montrer leur faiblesse ; si je peux gracieusement éviter les sujets de discorde je le ferais sans aucune once d’hésitation.

Pour les relations envers les femmes, elles sont éphémères. Je les aime l’ombre d’un instant puis m’en sépare bien trop violemment. Mais alors, si on se concentre sur cet infime charme, comment expliquer une relation qui parait bien fonctionné alors que tant de divergences n’est pas propre à notre lien ? C’est bien là mon problème avec elles. Elles me fascinent ; il est tellement simple d’effacer son invétérée pugnacité masculine devant une femme. Baisser le masque ? Non seulement le fissurer légèrement. Entre autre, j’aime les femmes autant qu’elles soient toutes différentes même si, par ailleurs je déteste la façon dont elles appliquent leur poison pour nous ensorceler. Même si, quelques parts, j’arrive à m’en défaire je n’ai de cesse à penser qu’elles sont bien la clé de mes tourments.

Pour les relations envers les hommes, ils sont beaucoup moins fraternel qu’auparavant. Je n’arrive plus à remplacer mon feu meilleur ami. Alors je les teste, les défis à vouloir rester auprès de moi mais, paradoxalement, cherche à aiguiser leur sens pour enfin me comprendre. Dangereusement injecté de méfiance envers autrui, je ne m’entoure que de personne ayant montré leur dévouement. J’arrive, sans surprise à faire comprendre que je n’ai nullement le temps à perdre avec d’insolents et hypocrites fils de chien.

Souvent ma patience est mise au défi. Et pas de chance ; je n’ai aucune patience. Quand je veux, je mets tout en œuvre pour l’avoir ; et ceci, sur tous les plans. Interminable gamin dans ma tête, je sais parfaitement bouder, râler et marmonner que tout me fait chier lorsqu’on ne marche pas dans mon sens. Souvent mis en avant pour avoir été un « leader », je reste tout de même très sûr de moi mais c’est impeccablement m’adapter à toute situation.
adoptes le Honjô Daichi, il ne prendra pas trop de place dans ton salon (ou ta chambre, petite friponne).

Être né alors que vous ne savez aucunement comment vous avez été mis au monde. Voilà, entre autre, mon histoire. De mes dix-huit premières années il ne me reste plus rien mis à part quelques photos ornant fièrement ma chambre d’hôpital. Je pourrais même oser dire que je suis né ici, sous cette forme avancé d’un homme ayant la vingtaine. Avoir aucun souvenir est comme ne plus exister et pourtant je ne cesse de me lever le matin pour pouvoir changer mon passé en un futur qui m’appartiens. Je m’appelle Honjô Daichi, mes dits parents sont Honjô Kenji et Rydel Hailey et si je m’en souviens bien j’ai deux frères et une demi-sœur. Etant donné que je ne me rappel pas clairement d’eux, ils ne me manquent pas de là où je suis. Celle qui me manque le plus, qui loge mon cœur et me fait sourire durant ces jours morose est ma mère, cette belle Australienne qui m’a donné naissance dans son pays natal ; l’Australie. Elle m’a tout enseigné, ne désirant pas me confronter aux niveaux excellent des autres élèves qui avaient eu normalement leur éducation dans leurs précédentes classes. Et je lui dois presque tout.

Bref, je ne veux pas paraître mélodramatique mais ma vie n’est pas une belle histoire à compter dans les beaux films à l’eau de rose, ceux que l’on vous vend pour vous sentir égaux aux acteurs, à leur histoire dont vous vous appropriez les traits. Je dirais que la première langue que j’ai dû apprendre fut l’anglais. Me confrontant à la difficulté de la langue à l’extérieur de mes cloisons, je dû apprendre bien vite. Mais une fois fait, j’ai réussi à me faire respecter des autres en dehors de mon histoire inachevée. Petit à petit je deviens « l’étranger australien » tandis que tout le monde me reconnaissait. Je gravissais les échelons et m’affirmais enfin sans besoin de dévoiler l’argent de mes parents ou leur notoriété. J’étais simplement « little Dueces » celui qui ne cherchait que refaire son passé entouré de personnes. Je grandis donc là-bas jusqu’à mes vingt-cinq ans. Le 25 Décembre 2012, l’incident se propagea. Des coups de fusils avaient résonnés dans la petite pièce et les verres des fenêtres s’étaient éclatées à terre. Au total, trois blessés graves et un mort ; mon meilleur ami. On savait que c’était dangereux de régler ces comptes par la violence, on savait aussi qu’on ne donnerait pas cher de notre peau pour être un jour à terre, baignant dans notre propre sang. Et pour échapper cette chasse à l’homme ainsi que les questions des policiers, nous dûmes nous réfugier. Pour moi se fût dans un endroit bien plus calme et à des millions de kilomètres de l’Australie.

Une nouvelle langue, de nouveaux repères, de nouvelles éthiques. Tout à réapprendre, tout à revoir. Je n’en pouvais plus. Cette fois-ci j’ai dû apprendre beaucoup plus vite, développant une forte hargne à vouloir en finir. Je deviens de plus en plus intelligent et maintenant les coutumes japonaises ne furent plus qu’un quotidien. Une autre langue que je sais maitriser à la perfection. C’est d’abord à Tokyo, la capitale, que je trouvai mes repères. Etant un fan incontesté du baseball, j’en deviens vite joueur mais à cause d’une malheureuse chute, je deviens simplement entraineur de l’équipe presqu'officielle. C’est grâce à ce merdeux de travail que je rencontrai cette merveilleuse femme. Je la voyais souvent rôder autour du stade sans jamais rentrer. Et alors que j’intégrais à peine un groupe de punk rock, se produisant principalement dans des bars, j’invitai fièrement cette jeune demoiselle à venir assister au petit concert dans un bar.

C’est à ce moment-là et seulement à ce moment-là qu’elle et moi ne nous quittions plus. Nous sommes même venus nous installer à Rakuen pour avoir la paix à cause de cette notoriété empoisonneuse. M’octroyant de fervente fan et parfois stalkeuse, parfois la vie de couple n’est pas trop prescrit. Pour elle, nous nous sommes déplacés à Rakuen néanmoins je ne retrouve plus mes repères. De nombreuses fois je devais réapprendre des choses qui m’emmerder. Ça me faisait chier et je lui faisais comprendre. Peu à peu j’ai arrêté de porter attention à elle, je lui montrais comme un gamin ce qu’elle me faisait subir. Je lui prouvais avec mes actes que je n’étais pas à ma place. Jusqu’à l’épuisement de notre couple qui n’en ressemble même plus. Nous partageons simplement le même appartement, la même télévision et le même lit mais pour moi elle n’existe plus. J’en ai même oublié ce qu’elle aimait et comment elle m’appelait. Je livre maintenant mes nuits aux fans, à ces cris de joies, à mon groupe et aux rencontres fortuites synonyme de bonheur éphémère.